Séances de 2021

Comme en 2020, la vie de la Société a été fortement perturbée en 2021 par les contraintes sanitaires imposées par la poursuite de l'épidémie de Covid 19. Les séances de communications programmées les 16 janvier et 15 mai 2021 ont dû être annulées et l'assemblée générale du 20 mars reportée au 11 septembre. Par contre, la séance foraine de Sainte-Feyre du 17 juillet, l'excursion dans le nord de la Haute-Vienne du 4 septembre et la séance de communications du 20 novembre ont pu se dérouler normalement. Le tome 66 des Mémoires est paru à la date habituelle de fin juin, mais avec une pagination réduite à 236 pages. Enfin, l'accès à notre local de la BMI est resté très aléatoire, contraignant nos habitués du mercredi à se retrouver à notre annexe de Grancher.

Séance foraine du 17 juillet 2021

Salle municipale Géo Legros à Sainte-Feyre

À l'occasion de cette séance foraine est présentée au premier étage de la salle Géo Legros une exposition sur Sainte-Feyre aux XIXe et XXe siècles à travers les cartes postales, préparée par des membres de la SSNAHC, avec des documents prêtés par Pierre Bourguignon et Isabelle Gaspard.

Cinq communications ont été présentées lors de cette séance.

La première préparée par Dominique Dussot et lue par Gérard Gouyet traitait de « La station néolithique des Bains, commune de Sainte-Feyre ». Celle-ci, découverte au début des années 1970 a fait l'objet d'une fouille partielle en 1974 qui a mis en évidence de nombreux vestiges, prouvant l'occupation du site sur une très longue période, du Néolithique jusqu'à l'époque médiévale : levées de terre, fossés, un dolmen, les restes d'une villa gallo-romaine et divers autres objets.

Dans la deuxième communication, Daniel Dayen a évoqué « Les modifications des limites communales entre Sainte-Feyre et Saint-Laurent au cours du XIXe siècle ». Durant cette période plusieurs villages ont changé de rattachement communal pour des raisons diverses, les limites entre les deux communes ne devenant définitives que vers le milieu du XIXe siècle.

La troisième communication, présentée par Jean-Christophe Peyronnaud portait sur « Les Saint-Feyrois décorés de la Légion d'honneur ». Ce sont au total douze originaires de la commune qui ont reçu cette distinction. La majorité ont été promus en récompense de leur bravoure sur les champs de bataille, les autres en reconnaissance de remarquables carrières professionnelles.

Dans la quatrième communication, Pierre Buscaglia nous a parlé des « Tailleurs de pierres de Sainte-Feyre ». Ceux-ci étaient en effet nombreux dans la commune où plusieurs sites d'extraction et de taille ont existé dès la fin du XIXe siècle et, pour certains, ont perduré jusqu'à la fin du XXe. Quelques-uns de ces tailleurs de pierres ont constitué de véritables « dynasties », dont les descendants sont encore présents sur le territoire.

La cinquième communication, présentée par Guy Avizou, portait sur « Les techniques agricoles utilisées sur les terres du marquis de Ligondès vers 1870-1880 ». En 1866, le marquis Arthur de Ligondès acquiert le château de Sainte-Feyre et les terres qui lui sont rattachées (environ 83 ha). En quelques années il va introduire sur ce domaine des techniques culturales nouvelles, longuement décrites dans un Mémoire rédigé à l'occasion du concours agricole organisé à Guéret en 1878, qui constitue la source principale de cet exposé.

À l'issue de ces communications était organisée une visite de l'église de Sainte-Feyre, sous la conduite de Madame Nadine Dufaud, ancien maire de la commune. Après une présentation détaillée de l'édifice, Madame Dufaud fit le point sur les travaux de restauration entrepris durant son mandat.

Assemblée générale
et séance du 11 septembre 2021

Grande salle de l'hôtel de ville de Guéret

Trois communications ont été présentées lors de cette séance.

Dans la première, Solange Pasquier a évoqué « Les pierres remarquables au Montel-au-Temple (commune de Lioux-les-Monges) » qui sont au nombre d'une dizaine.

La seconde communication de Catherine et Jean Champagnat était intitulée : « Sortir de la crise en pays Bigaro à la fin du XVe siècle ». Ce territoire rural, situé entre Aubusson et Saint-Sulpice-les-Champs a connu, comme toute la Marche, une crise majeure dans le dernier tiers du XVIe siècle. Cette communication a montré l'ampleur de cette crise et les moyens qui ont permis de la surmonter.

Dans la troisième communication, Daniel Dayen a évoqué « La fête du cinquantenaire de la mort de George Sand à Toulx-Sainte-Croix ». Les cérémonies officielles marquant le 50e anniversaire de la mort de George Sand se sont déroulées à Nouhant le 8 août 1926 avec un discours d'Édouard Estaunié, membre de l'Académie française. Une commémoration eut lieu également à Toulx-Sainte-Croix, sous la présidence du docteur Maurice Gaumet, maire de Boussac et conseiller général du canton. Daniel Dayen a retracé le déroulement de cette cérémonie.

Séance du 20 novembre 2021

Salle du centre social de Jouhet à Guéret

Trois communications étaient au programme de cette séance.

La première, préparée par Jean-Michel Bienvenu, Thérèse Nore et Véronique Daviaud, portait sur la « Gestion écologique du domaine des étangs de la Cazine ». Elle a été présentée par Thérèse Nore et Véronique Daviaud, en l'absence de Jean-Michel Bienvenu, victime d'un accident domestique. Ces étangs situés sur la commune de Noth sont propriété du syndicat mixte de la Fôt, qui réunit le département de la Creuse et la communauté de communes du pays sostranien. Ils font l'objet d'une gestion écologique exemplaire, que l'exposé a permis de découvrir.

La deuxième communication, présentée par Nadine Jammot portait sur les « Orgues à tuyaux de la Creuse ». Ces instruments sont au nombre de douze dans le département. Ils sont d'époques diverses et présentent des caractéristiques musicales variées, que la diffusion d'une série d'enregistrements a permis de découvrir.

Dans la troisième communication Jean-Pierre Lécrivain a parlé de « Louis Gravet, photographe rural de l'entre-deux-guerres ». Celui-ci, né à Avesnes-sur-Helpe dans le département du Nord, réfugié à Glénic lors de la première Guerre mondiale, a exercé jusqu'à son décès la profession de photographe. Ses clichés, récemment retrouvés, ont donné lieu à des recherches minutieuses de localisation par Pascal Bourliaud. Ils offrent un précieux témoignage sur la vie quotidienne dans la Creuse durant les années de l'entre-deux-guerres.