Séances de 2020
Les contraintes sanitaires liées à l'épidémie de Covid 19 ont conduit le bureau de la Société à annuler les séances de communications prévues le 21 mars et le 21 novembre, à repousser au 12 septembre la tenue de l'Assemblée générale, à reporter à 2021 la séance foraine initialement prévue à Sainte-Feyre le 18 juillet, ainsi que l'excursion qui devait nous conduire le 5 septembre dans le nord de la Haute-Vienne. La parution du tome 65 des Mémoires a dû être retardée à la fin septembre. Seules l'assemblée générale et deux séances de communications ont donc pu se dérouler durant cette année 2020.
Séance du 18 janvier 2020
Salle du centre social de Jouhet à Guéret
Trois communications ont été présentées lors de cette séance.
La première, de Bertrand Giraud, était consacrée à la présentation du site de Parchimbaud (commune de Saint-Sébastien). L'auteur nous a révélé toute l'importance de ce site attestée par la richesse et la variété des vestiges archéologiques et a fait part des diverses hypothèses sur les activités qui s'y déroulaient.
Dans la seconde communication Roland Nicoux a traité des entrepreneurs creusois constructeurs de la ligne Bort-les Orgues (Corrèze) - Neussargues (Cantal) entre 1901 et 1908. Cette ligne traverse une région au relief accidenté et a nécessité la construction de nombreux ouvrages d'art où s'est pleinement manifesté le savoir-faire des entrepreneurs creusois (Bellegy et Fonteix, Clermontel, Touraille) et de leurs ouvriers.
Dans la troisième communication intitulée « Avril 1943 : de Boulogne-Billancourt à Pontarion », Jacky Guillon a traité d'un aspect encore peu connu de l'histoire de la Creuse sous l'Occupation : l'accueil dans le département de jeunes élèves venus de localités de la banlieue parisienne et que les autorités voulaient soustraire aux bombardements alliés visant les installations industrielles et les voies de communications. De nombreuses communes creusoises, dont Pontarion, accueillirent ces jeunes réfugiés jusqu'à la fin des hostilités, au printemps 1945.
Assemblée générale
et séance du 12 septembre 2020
Grande salle de l'hôtel de ville de Guéret
Trois communications ont été présentées au cours de cette séance.
Dans la première, intitulée « Quelques acquisitions floristiques et phytosociologiques remarquables pour le département de la Creuse depuis 2018 », Mickaël Mady, suite aux travaux d'inventaire menés par le Conservatoire botanique national du Massif central, a dressé un tableau des espèces végétales présentes sur la réserve naturelle nationale de l'étang de Landes et sur le site Natura 2000 des gorges de la Tardes et la vallée du Cher, dont beaucoup sont remarquables et rares même à l'échelle de la France.
Dans la seconde, Michèle Giffault a rendu compte d'un « Charivari à Aubusson le 30 août 1769 ». Au-delà de son aspect folklorique, avec injures, chansons grivoises, effigies incendiées, cet événement révèle les tensions sociales qui traversent à cette époque la société aubussonnaise.
Dans la troisième, intitulée « La notion de colonie et d'école appliquée aux peintres de la vallée de la Creuse », Christophe Rameix et Jean-Marie Laberthonnière ont analysé, à travers l'exemple des peintres de la vallée de la Creuse, les notions « d'école picturale » et de « colonie d'artistes », un sujet qui fait encore aujourd'hui polémique.