Prochaine séance
Samedi 13 septembre 2025
Auditorium de la Bibliothèque Multimédia du Grand Guéret (8 avenue Fayolle - Guéret), 15h
« Éléments nouveaux concernant les aurières antiques du Bois des Creusots et de Maison Rouge (communes de Ceyroux et de St Dizier Leyrenne) » par Michel Grandprat
Exploitées par les gaulois puis tombées dans l’oubli, les aurières antiques du Bois des Creusots et de Maison Rouge ont été redécouvertes par Ernest Mallard en 1859. Malgré d’importants travaux miniers d’exploration au début du XXe siècle et la synthèse détaillée qu’en a donné André Laporte dans sa thèse d’archéologie minière en 1965, les relations entre ces deux gites aurifères proches l’un de l’autre restaient mal connues. Récemment, une reconnaissance détaillée des sites par l’auteur a mis en évidence de nombreuses petites fosses secondaires dont l’agencement spatial permet de proposer un schéma structural cohérent reliant les deux exploitations antiques et les replaçant dans le cadre régional des minéralisations aurifères de la région de Bénévent l’Abbaye.
Creusois d’origine, Michel Grandprat est un ancien cadre de l’industrie minière et pétrolière. Géologue de formation, il a exercé pendant près de vingt ans dans l’exploration minière, en particulier dans les domaines de l’uranium et de l’or. Il s’est ensuite orienté vers les métiers de l’Environnement au sein d’une grande société pétrolière française. Retiré à Aulon depuis 2012, il continue à s’intéresser à la géologie et mène des recherches à petite échelle sur des sujets locaux.
« Actes de reconnaissance de tenanciers pour leur tenure dans la paroisse de Lussat (dans la première moitié du XVIe siècle) » par Paul Busuttil
En Combraille s’applique l’adage « nulle terre sans seigneur ». Héritée du Moyen Age, l’organisation seigneuriale, essentielle dans la vie économique et sociale d’Ancien régime a subsisté jusqu’à la Révolution. C’est à partir de documents issus d’archives familiales que nous décrirons l’organisation économique de la société paysanne, du XVIe siècle au XVIIIe siècle. Les actes de reconnaissance fondent, en effet, les droits du seigneur et les devoirs des tenanciers. On peut considérer que cet exemple d’une seigneurie de la paroisse de Lussat est une illustration de l’organisation de la société rurale en Combraille tout au long de l’Ancien Régime.
Paul Busuttil, creusois d'adoption, professeur d'histoire-géographie au Lycée de Guéret (1981-1991), ancien président de la Jeune Chambre Économique de la Creuse et de l'Association Jeune Entreprise de la Creuse dans les années 1980, a soutenu sa thèse de doctorat de l'Université de Clermont en 1990 "À la recherche du développement : la Creuse" (Publiée par la SSNAHC), maître de conférences à l'IUFM d'Auvergne de 1991 à 2010, dont il a été directeur de 2005 à 2010, puis directeur de l'Institution Saint-Alyre à Clermont-Ferrand de 2010 à 2016.
« Paul Poujaud, Creusois au cœur de la musique française de la Belle Époque, une évocation » (1880 à 1914) par Bernard Cassaigne
Paul Poujaud est né à Guéret et il y est enterré, mais, avocat, il a surtout vécu à Paris au Faubourg St Germain. Très musicien, il a conseillé la plupart des compositeurs français de 1880 à 1914 ; tous appréciaient sa culture. Ses conseils étaient toujours amicaux et jamais autoritaires. Il n’a rien publié.
Il a écrit beaucoup de lettres à Paul Dukas. Paul Poujaud aimait l’art mais il n’était pas égoïste et savait donner en respectant la liberté de chacun.
Bernard Cassaigne, après avoir été diplômé de l'ENS de Saint-Cloud en 1961, obtint une agrégation d’anglais en 1967. Il enseigne ensuite à la Faculté des Lettres de Tunis, puis en khâgne au Lycée Descartes à Tours. Il gère aujourd'hui trois blogs, Autour de Charles Bordes, Accents et En tourbillonnant. Les travaux sur Paul Poujaud font partie du blog de musicologie Autour de Charles Bordes.