Excursion du 4 septembre 2010
Gergovie (63)
Le plateau de Gergovie. Au premier plan, le bourg de La Roche-Blanche
En 1995 nous rendions visite à Clermont-Ferrand, en 1999 à Brioude, en 2008 nous poussions une incursion sur les terres des comtes d’Auvergne 2 aux confins de la Creuse et du Puy-de-Dôme ; nul doute, l’Auvergne, malgré leur appartenance administrative au Limousin, exerce une forte attraction sur les Creusois. Aussi, le 4 septembre dernier, le jour à peine naissant nous vit prendre la route vers l’est ; destination : Gergovie (commune de La Roche-Blanche).
Nous connaissions tous l’histoire de Gergovie, oppidum gaulois qui vit la défaite de César face aux guerriers celtes conduits par Vercingétorix ; peu d’entre nous s’étaient rendus sur le lieu des opérations. Le plateau domine la plaine de la Limagne de 400 m environ et les pentes abruptes qui le bordent font immédiatement comprendre le choix du chef arverne pour faire face aux armées romaines.
En route pour la visite. À l’arrière-plan le Puy-de-Dôme
Le musée de la Maison de Gergovie nous fit découvrir les phénomènes géologiques à l’origine de la formation du plateau et l’histoire de son occupation de l’époque néolithique à la période gauloise. Une heure sur le terrain en compagnie d’une guide fort compétente nous permit d’appréhender l’organisation du site : les remparts, les quartiers d’habitations, les secteurs réservés aux artisans – puisque l’oppidum était, avant tout, une zone urbaine importante – et, également, de repérer dans le vaste panorama les différents sites impliqués dans la bataille.
Puits dans la « zone artisanale » de l’agglomération urbaine.
Monument érigé à la mémoire de Vercingétorix...
...dont les guerriers avaient fière allure !
La matinée se termina par la projection d’un documentaire à la Maison de Gergovie. Il nous aida à comprendre le déroulement des événements vieux de 2 000 ans connus à travers les écrits de César dans La guerre des Gaules et confirmés (ou corrigés) par les recherches archéologiques (les premières ont eu lieu au XVIIIe siècle, elles se sont poursuivies à travers les XIXe et XXe siècles jusqu’aujourd’hui).
Mur des fortifications de l’oppidum mis au jour lors de fouilles archéologiques.
Après un repas, particulièrement délicieux, pris dans un restaurant de Pérignat-lès-Sarliève, nous rejoignîmes Aubière. Cette commune située entre le plateau de Gergovie et Clermont-Ferrand fut du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle un centre viticole important. Le phylloxéra à la fin du XIXe, puis le mildiou au début du XXe ruinèrent la production, la Première Guerre Mondiale lui prenant ses bras. Aujourd’hui, il ne reste qu’un seul vigneron sur la commune, mais elle n’a pas oublié ce passé, si proche, et de « La cave à Madame », musée de la vigne et du vin que nous avons visité avant de reprendre la route. La préfecture creusoise n’est pas si près de Clermont-Ferrand, nous ne l’atteindrons pas avant 21 heures 30.
À Aubière, la nappe phréatique étant très proche, les caves sont aménagées à flanc le fait découvrir à travers les salles de coteau. 900 caveaux ont été répertoriés, construits entre le XVIe siècle et la fin du XIXe siècle. Ici, on « monte à la cave ».
Le musée est installé dans une cave située au centre bourg : La cave à Madame.
Texte Gilliane ROMMELUÈRE
Photos Sylvie DUSSOT et Jean LELACHE