Souscription

Jean Beaufret, un grand professeur de philosophie (Auzances 1907 – Paris 1982)

 

Respecté du monde universitaire pour être le spécialiste français de la pensée du philosophe allemand Martin Heidegger, Jean Beaufret est méconnu des Creusois, alors qu’il passa une grande partie de sa vie dans notre département, d’où sa famille est originaire.


Jacques Roussillat fut un proche de ce grand professeur. Il nous offre aujourd’hui un ouvrage de près de 200 pages, qui est bien plus qu’une biographie. Vous découvrirez dans ce livre édité par la SSNAHC dans sa collection Études creusoises :

  • Un entretien inédit sous-titré « Beaufret intime », où il est tour à tour question de l’enfance du professeur dans le sud-est la Creuse, de ses études de philosophie, de ses années d’enseignement à Guéret, puis à Paris ;
  • L’explication de la démarche de Beaufret, par le normalien Jacques Havet, permettant de comprendre le fonctionnement de la pensée de notre illustre compatriote ;
  • La correspondance de Jean Beaufret avec Léon Pierre-Quint, écrivain, critique et surtout éditeur de renom.

L’ensemble est illustré de photos et de documents, provenant de la collection privée de l’auteur, comme la photo ci-dessus de Jean Beaufret entouré de ses élèves au lycée de Guéret, durant l’année scolaire 1934-1935.

Jacques Roussillat est membre de la SSNAHC et s’est déjà illustré notamment avec deux biographies qui font référence : Marcel Jouhandeau : le diable de Chaminadour, et La vie de Joseph Grancher – Un patron des hôpitaux de Paris à la belle Époque.



Cet ouvrage consacré à Jean Beaufret est proposé en souscription au prix préférentiel de 10 €. Pour en bénéficier, téléchargez ici le bulletin de souscription et envoyez-le au siège de la SSNAHC accompagné de votre règlement, impérativement avant le 30 octobre 2024 (après cette date, le volume sera proposé à la vente au prix de 15 €).




Voici quelques morceaux choisis, extraits de l'ouvrage :

« Jacques Roussillat – Nous allons, si vous le voulez bien, Jean, revenir sur vos ascendants. Commençons par le côté paternel. Votre grand-père.
Jean Beaufret – Oui, parce qu’il y a deux côtés qui sont profondément différents : le côté paternel, c’est Auzances et c’est « la ville ». Le côté maternel, c’est la campagne. À Auzances, il y avait mon grand-père et ma grand-mère. Mon grand-père était coiffeur. Il n’avait pas toujours été coiffeur. La première idée avait été qu’il fût teinturier. »

« Jacques Roussillat – Pourquoi la philosophie ?
Jean Beaufret – C’était à Montluçon que cela s’était décidé, la dernière année. Un certain goût de l’élite, le baccalauréat de philosophie m’en avait imposé… Je suis resté quatre ans à l’École de 28 à 33 et ce fut ainsi que j’arrivai à Guéret en 33. »

« Jouhandeau, […] la première rencontre se fit à la gare d’Orsay. J’apportais un poulet à Mme Calmel ! Elle avait un appartement rue de l’École-de-Médecine où elle passait l’hiver. À Guéret restaient le mari, la bonne et le chauffeur. Mme Calmel venait chercher son poulet à la gare d’Orsay. Je la vis qui avait l’air tout agitée et qui me dit : "Mais Jouhandeau est là, je vais vous présenter." Et ce fut comme cela que se fit la présentation à Jouhandeau… à la gare d’Orsay. Et moi, je me demandais : "Mais qu’est-ce qu’il fout à la gare d’Orsay ?" »

« Jean Beaufret – Je fis connaissance avec Heidegger en 1946 à ma nomination à Henri-IV. Personne ne savait encore que j’avais vu Heidegger.
Jacques Roussillat – En 1946-1947, Heidegger était-il connu en France ?
Jean Beaufret – Un peu, mais je pense que l’on ne comprenait pas bien de quoi il parlait. Le fait que nous nous soyons vus pendant trente ans, plusieurs fois par an, m’a aidé à le rendre moins inconnu en France. »